A l’approche de Port Dickson et comme la nuit commençait à arriver, nous décidâmes de mouiller l’ancre à l’entrée du port.
Après avoir éteins les moteurs, je me jette à l’eau comme d’habitude, et armé d’une éponge je décide d’aller frotter la ligne d’eau pour éliminer les squatteurs qui voyagent gratuitement !
Bref, les petites algues et mollusques qui s’accrochent à la coque malgré l’antifooling.
Et… quelle ne fut pas ma surprise en constatant qu’il manquait une hélice ! Oui, nous avons perdu une hélice à bâbord. Comment est-ce possible ?, je descend au fond et commence à chercher frénétiquement notre moyen de propulsion…
Sans succès. Le lendemain matin avec le soleil, équipement complet de plongée, et je décris des cercles de 1.5 m de rayon supplémentaire à chaque tour.
Bref, après 45 minutes de plongée et 50 m de rayon parcouru, je dois me rendre à l’évidence que l’hélice est cette fois bel et bien perdue !
Comment est-ce possible ?
Donc, direction l’Admiral Marina de Port Dickson ou nous avons passés 16 jours à chercher toutes les solutions pour se faire livrer une nouvelle hélice.
Email avec le fabricant, email avec ceux qui nous ont fournis les moteurs, et après payement bien entendu, le colis est en route, délais 10 jours… et j’en ai commandé deux directement ! Au cas ou.
Pendant ce temps j’en profite pour changer des joints des réservoirs de diesel, car ce n’était pas la bonne matière qui avait été installée, et les joints s’effritaient
nous en profitons pour rencontrer des tas de gens sur leurs bateaux, Will 72 ans Américain, qui cherche à vendre son bateau, La famille des Ouisitis qui rentrent définitivement en france après 12 ans autour de la terre, et Jon et Sue sur leur catamaran Ocelot qui ont aussi écrémé une bonne partie du globe.
Que de magnifiques rencontres et d’échange en tout genre, entrecoupé de petits travaux de réparation..
Bref, les hélices arrivent enfin, et nous échouons le bateau pour effectuer le remontage, mais ça ne fonctionne pas, il semblerait que des pièces sont fausses…
Attente de la remontée de l’eau et retour à la marina pour analyser le problème.
Contact avec le fournisseur, qui m’indique que je devrais avoir des entretoises mais que ce n’est pas au fabriquant des hélices de les fournir, bref quelques échanges de mails plus tard, j’obtiens les plans pour me rendre en ville pour aller faire faire ces fameuses entretoises.
C’est chose faite le lendemain, et nous recommençons l’échouage du bateau et le remontage de l’hélice. Et Ouf, tout se déroule parfaitement.
J’en profite pour contrôler l’autre, et change un boulon et une rondelle pour plus de sécurité.
Tout est bien qui finit bien, nous quittons la marina pour aller affronter le passage de Singapour !